George Reginald Starr (6 Avril 1904 – 3 septembre 1980) était un agent secret britannique du Special Operations Executive (SOE). Caché pendant 19 mois à Castelnau sur l’Auvignon chez l’institutrice Jeanne Robert, il crée, avec l’aide du réseau local Victoire, l’un des plus grands réseaux français du SOE : le réseau Wheelwright. Sa rencontre avec Maurice Parisot est déterminante pour l’armement et l’action du Bataillon de l’Armagnac.
En 1940, lors de l’invasion Allemande, Georges R. Starr est en Belgique, à Liège, où il travaille comme ingénieur des mines pour la firme Britannique Mavor and Coulson. Dès que l’offensive allemande débute, il envoie sa famille en Espagne (sa femme est espagnole et il a une fille et un fils). Quant à lui, il regagne l’Angleterre par l’un des derniers bateaux qui s’échappe du réduit de Dunkerque.
Une fois en Angleterre, il s’engage dans l’armée où il fera un bref passage au service Phantom, un service de communications par pigeon voyageur. Mais rapidement, comme son frère cadet John, il rentre au Special Operations Executive, le SOE. C’est un service secret créé par Churchill pour envoyer des agents en territoire occupé partout en Europe. Après une rapide formation, il est envoyé en France où il est débarqué de nuit près de Cassis et d’où il doit rejoindre Lyon. Son pseudonyme est « Hilaire ». Averti que des arrestations se sont produites dans le secteur où il doit se rendre, il décide de renoncer à gagner cette destination et se cache chez des agents du SOE en Provence.
Cette décision va changer son destin et, sans doute, celui de la Résistance en Gascogne. C’est un agent SOE du nom d’Henri Sévenet qui le prend en charge et qui va le convoyer jusqu’à Agen, en Lot-et-Garonne, où il connaît un petit réseau de résistants nommé « Victoire ». Un des chefs de ce réseau, Maurice Rouneau (alias Albert ou Martin Rendier) décide de cacher Hilaire chez son amie Jeanne Robert, une jeune institutrice qui est en poste dans un petit village du Gers nommé Castelnau sur l’Auvignon.
Avec l’aide du réseau Victoire et des rescapés du réseau toulousain « Prunus », Hilaire va établir un contact avec Londres et développer peu à peu l’un des réseaux les plus efficaces de l’histoire de la Résistance en France.
Caché pendant 19 mois dans la maison du maire, Roger Larribeau et dans l’école de Jeanne robert, Hilaire organise notamment quantité de parachutages en provenance de Londres. Des milliers de containers et des tonnes d’armes vont atterrir, de nuit, sur différents terrains de réception dans le but d’armer la Résistance. La zone d’influence de Wheelwright s’étendra jusque dans les Hautes-Pyrénées, la Dordogne, les Landes, le Lot-et-Garonne, la Haute-Garonne ou la Gironde. Le réseau reçoit également des agents parachutés et pilote une filière d’évasion vers l’Espagne.
le 15 Avril 1944, dans la maison de la famille Bordes, près de Condom, Hilaire rencontre Maurice Parisot. Celui-ci, fervent patriote, agit dans l’ombre depuis plusieurs mois et a procédé au recrutement de centaines de résistants qui sont prêts à en découdre.
Il ne leur manque que les armes. Wheelwright va les leur apporter. Une fois armé, cet important groupe de Résistants va devenir le Bataillon de l’Armagnac et, dès le lendemain du débarquement allié, il va entreprendre une longue série d’escarmouches, de batailles et de faits d’armes qui en font l’une des forces déterminantes de la libération.
Finalement repéré par les renseignements allemands, Hilaire et son maquis sont attaqués à Castelnau le 21 Juin 1944. Au terme d’une journée de combats 11 résistants et 2 civils sont tués, mais les Résistants parviennent à s’échapper. Le village, lui, est partiellement détruit.
A la suite de cet évènement, Hilaire rejoint le Bataillon de l’Armagnac et va participer à la Libération. A Toulouse, il rencontre le général de Gaulle qui le somme de quitter le territoire au cours d’une entrevue houleuse.
De retour en Angleterre Hilaire redevient George Reginald Starr et il est considéré comme un héros. Son succès est tel qu’il figure parmi les trois seuls agents du SOE élevés au grade colonel (avec Xavier Heslop et Francis Cammaerts).
Après la guerre, sa famille à nouveau réunie, il reprend la vie civile et le travail dans les mines. Il s’éteint en France à Coye-la-Forêt à l’âge de 76 ans.
Pierre Duffoir
Lorenzi Enzo
Sévenet Henri
Wallerand Pierre
Fernand Gaucher
Rouneau Maurice
Cormeau Yvonne (Annette)
Walters Anne-Marie
Moreau Maurice
Sempé Abel
Monnet Henri
Talès Laurent (Abbé)
Novarini Pino
Larribeau Roger
Jeanne Robert
Tomàs Guerrero Ortega (Camilo)
Parisot Maurice (Caillou)