Pino Novarini était d’origine italienne. Agriculteur, il habitait avec sa famille à Castelnau sur l’Auvignon. Avec sa femme et Roger Larribeau, le maire, il fait partie du premier cercle des résistants dans le village.
Giuseppe Novarini est agriculteur et vit avec sa famille à Castelnau-sur-l’Auvignon. Dans le village, tout le monde le surnomme « Pino ». On le connaît pour sa gentillesse et son hospitalité.
C’est après le premier contact entre les membres fondateurs du Réseau Victoire et Henri Sévenet, un officier français qui travaille pour le SOE (service secret britannique), que Pino Novarini va entrer à son tour en Résistance.
Après avoir rendu compte de son contact avec Victoire à ses supérieurs, Sévenet est autorisé à engager l’action au travers de ce réseau. Il propose aux membres de Victoire d’organiser un premier parachutage. Un message sera diffusé dans la liste des « messages personnels de la France Libre » et sera libellé comme suit : « Victoire embrasse Joseph ».
Dès cet instant, il faut trouver un terrain adapté et c’est tout naturellement que Castelnau-sur-l’Auvignon est choisi.
Wallerand et Rendier, fondateurs du réseau, informent Jeanne Robert, l’institutrice et membre du réseau. A son tour, elle prévient Roger Larribeau, le maire de Castelnau. Celui-ci rallie sans mal, pour ne pas dire immédiatement Novarini. Il connaît bien les qualités de « Pino », un homme simple, déterminé, généreux et prêt à rendre les services qui lui sont demandés.
Pour cette première opération, qui sera forcément nocturne, se retrouvent donc : Wallerand et ses camarades, Rendier, Roger Larribeau, Sévenet et Pino Novarini qui a prêté son champ comme « terrain ». Une mauvaise météo fait néanmoins échouer ce premier parachutage. Mais Sévenet rassure ses nouveaux camarades et affirme que des armes finiront par être parachutées. La suite des évènements lui donnera raison.
A la suite de cette tentative, Pino Novarini devient un membre de fait du réseau Victoire. Le 21 juin 1944, lors de la bataille de Castelnau-sur-l’Auvignon, il sera un des derniers défenseurs du village et se portera même volontaire pour faire sauter la tour médiévale emplie d’explosifs.