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Les réseaux secrets

Le réseau « Victoire »

Le réseau « Victoire »

Les réseaux secrets

Le réseau « Victoire »

L'histoire Médias

Le Réseau « Victoire » est un réseau qui s’est constitué à Agen dès mars 1941 sous l’impulsion de l’adjudant- chef Fernand Gaucher du 150e R.I, de quelques militaires et grâce à leur rencontre avec Maurice Rouneau (dit capitaine Martin Rendier), un imprimeur belge replié en Zone Libre. Ce réseau, en accueillant fin 1942 l’agent secret du SOE Britannique « Hilaire » (George Reginald Starr), va servir de base à un réseau bien plus vaste. Il devient en effet dès 1943 l’ossature du réseau Wheelwright, l’un des plus efficace qu’ait connu la Résistance Française.

L'histoire

Les fondateurs

Pierre Wallerand, Maurice Rouneau et Jeanne Robert
De droite à gauche : Jeanne Robert, Maurice Rouneau et Pierre Wallerand, trois des fondateurs de « Victoire »
Portrait de Fernand Gaucher
L’adjudant Fernand Gaucher

C’est à la rencontre entre une poignée de femmes et d’hommes déterminés que l’on doit la naissance du réseau Victoire. Ce sont Jeanne Robert et Maurice Rouneau, deux résistants de la première heure venus de la région Lilloise qui vont en jeter les bases avec quelques militaires stationnés à Agen en Lot-et-garonne : Pierre Wallerand et Fernand Gaucher.
Les premières rencontres ont lieu dès 1941 et le réseau est véritablement constitué au printemps 1942. Il s’étend alors lentement jusqu’aux confins de la Dordogne, des Landes et des Pyrénées par le biais d’un patient maillage. Mais il se heurte rapidement à l’obstacle des approvisionnements en armes.

Portrait Maurice Dupont
Maurice Dupont, un des premiers membres

Une rencontre décisive

Portrait George Starr dit Serge Wattremez
« Hilaire », le mystérieux anglais

C’est en novembre 1942 que va avoir lieu une rencontre décisive qui va accélérer les évènements. Jusqu’au 11 novembre, la France est partagée en deux zones : une zone occupée et une zone dite « non occupée » placée sous l’administration du régime de Vichy dirigé par le vieux maréchal Pétain. Une ligne de démarcation sépare ces deux zones. Mais le 9 novembre 1942, les troupes alliées débarquent en Afrique du Nord et, en réaction, les troupes d’occupation franchissent cette ligne pour envahir l’ensemble du territoire français. C’est à ce moment précis qu’a débarqué clandestinement près de Cassis un agent secret anglais qui se présente sous le nom de « Hilaire ». Dans l’impossibilité de se rendre à Lyon où il était attendu, il est conduit à Agen où il rencontre les fondateurs de Victoire. Cette rencontre marque une étape décisive dans l’évolution de la Résistance dans le Gers.

Le QG de Castelnau

C’est à Castelnau sur l’Auvignon, à quelques kilomètres de Condom, que l’agent anglais est conduit par les membres de Victoire. Dans ce petit village discret se trouve Jeanne Robert qui dirige l’école.

Castelnau de nos jour drone vue aérienne
Castelnau sur l’Auvignon aujourd’hui

Avec le maire, Roger Larribeau, ils vont cacher l’agent secret et, avec lui, travailler à développer l’action du réseau. « Hilaire est un agent du Spécial Operations Executive, le SOE, un service crée par Winston Churchill en juillet 1940. Sous l’action de « Hilaire » et grâce à son contact avec Londres qui envoie des armes la nuit par avion, le réseau va organiser des dizaines de parachutages et armer divers mouvements de Résistance.
Le réseau Victoire se fond rapidement dans une entité plus vaste, le réseau SOE Wheelwright.

Arrestations et fuite

A l’été 1943, la pression exercée par la Gestapo se fait plus importante et des arrestations ont lieu au sein de Victoire. Certains des membres fondateurs y laisseront la vie, comme l’adjudant Fernand Gaucher, arrêté à La Réole en possession d’un poste émetteur. A l’automne 1943, fortement menacés, Jeanne Robert, Maurice Rouneau et la famille de Pierre Duffoir (un autre membre de Victoire) sont contraints de prendre la fuite.

Portrait Pierre Duffoir
Pierre Duffoir

Une « cavale » exténuante et risquée les conduit à franchir les Pyrénées vers l’Espagne d’où ils finiront par gagner l’Angleterre. Mais grâce à l’impulsion qu’ils ont donnée et à l’action de « Hilaire » (de son vrai nom George Reginald Starr), le réseau va poursuivre son travail jusqu’à la Libération et fortement contribuer à la victoire finale.

L’amicale du Réseau Victoire continue aujourd’hui à entretenir la mémoire de cet épisode héroïque.

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Galerie médias

La résistante agenaise Hélène Falbet
Hélène Falbet, membre agenaise du réseau Victoire
Les Larribeau dans les champs
La famille Larribeau
Maurice Rouneau et Jeanne Robert
Jeanne Robert et Maurice Rouneau
Les membres de Victoire à la fin de la guerre posent devant un restaurant d'agen
A la fin de la guerre, Les membres de Victoire et leurs amis du SOE devant un restaurant d'Agen (en uniforme : au centre Yvonne Cormeau ("Anette") à droite, en uniforme, George Starr et le Colonel Buckmaster)