Hauts Lieux de Mémoire du Gers

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Les acteurs

Sévenet Henri

Sévenet Henri

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Sévenet Henri

L'histoire Médias

Henri Sévenet (3 novembre1914 – 20 juillet 1944) est un agent français du SOE (Special Operations Executive). Evadé de guerre, il est recruté en 1941 par le SOE. Agissant notamment en région Lyonnaise et Toulousaine sous le nom de code « Rodolphe », Henri Sévenet contribue également à la formation de certains membre du réseau Victoire pour l’action clandestine. C’est par lui que s’établit en novembre 1942 le contact décisif entre Victoire et l’agent anglais du SOE George Réginald Starr dit « Hilaire ». Henri Sévenet est tué au combat en Juillet 1944 dans l’Aude.

L'histoire

L’entrée au SOE

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Henri Sevenet est employé dans une Compagnie d’assurances à Paris. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier et réussit à s’évader. Il gagne alors Lyon puis Londres.
De retour en France, Il est recruté en mai 1941 pour le SOE par Pierre de Vomécourt. Inquiété par l’arrestation d’un de ses contacts, il franchit les Pyrénées en juillet 1942et gagne l’Angleterre où il suivit un entrainement spécialisé. Il accéda à ce moment-là au grade de capitaine.
Portrait Sévenet calot
Henri Sévenet en uniforme SOE

Chef de réseau

Parachuté à Chédigny (sa ville natale), aux environs de Loches le 27 août 1942 il crée le réseau « Détective ». Il prépare un attentat contre la ligne de chemin de fer Tours-Poitiers. Envoyé bientôt par Philippe de Vomecourt dans le Sud il échappe aux arrestations de novembre 1942 à Lyon. Grâce à une couverture d’agent d’assurances il a pourtant commencé à assurer l’instruction d’un groupe des environs d’Agen (Lot-et-Garonne) au maniement des armes et des explosifs. C’est le réseau Victoire.
À partir de la fin de 1942, il est basé à Toulouse et dirige des opérations (parachutages, instruction de recrues dans la perspective de la lutte armée, recherche de contacts dans une vaste zone englobant la majeure partie du sud de la France (entre Lyon, Cannes et Agen). C’est ainsi qu’il rencontre George R. Starr (« Hilaire ») qu’il va mettre en contact avec le réseau Victoire. Une rencontre qui débouchera sur la création du réseau Wheelwright, l’un des plus important de la période.

Une trajectoire mouvementée

Déjà repéré une fois en Touraine, il le sera aussi, dans la région d’Agen. Il repart donc en Angleterre. Cette fois, il passe par le col de Siguer, en Andorre (2396 m). Après avoir marché dans la neige avec des chaussures basses pendant dix huit heures, vêtu d’un pull-over, se guidant avec le soleil, il arrive enfin en Espagne. Il arrive à Londres le 24 mai 1943 et se porte à nouveau volontaire pour de nouvelles missions dans la France occupée.
saboteur
Une nouvelle fois parachuté le 15 septembre 1943, il crée un nouveau réseau, épaulé par des agents saboteurs.
Sévenet met en place une organisation efficace de saboteurs de voies de communication et procure des armes au Corps Franc de la Montagne Noire (CFMN), un groupe fort d’un millier d’hommes.

Mort au combat

Lors d’un combat au hameau de la Galaube à proximité du village de Lacombe, Henri Sévenet est fauché par un éclat d’une bombe lâchée par la Luftwaffe.
« Rodolphe »-Sévenet est enterré près de Lacombe, dans l’Aude.
Le memorial de valençay
Memorial du SOE à valençay

Son nom figure sur trois mémorials :
– celui de Valençay avec 103 autres agents de la section F du SOE

– sur le mémorial du CFMN à Escoussens (Tarn)
– sur le monument aux morts de Chédigny (Indre-et-Loire).