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Anne-Marie Walters (16 mars 1923 – 2 octobre 1998) est une agent du SOE qui travaillait pour le réseau Wheelwright sous les ordres de « Hilaire » (George R. Starr). Son nom de guerre était « Colette ». Elle est parachutée en France dans la nuit du 3 au 4 janvier 1944 et travaille comme agent de liaison. Elle regagne l’Angleterre en Août de la même année.
On peut découvrir son histoire dans son livre « Parachutée au clair de lune ».
Anne-Marie Walters est la fille d’une mère française et d’un diplomate anglais : Francis Paul Walters. Ancien du Foreign Office, il rejoint le secrétariat de la Société Des Nations (l’ancêtre de L’ONU que nous connaissons aujourd’hui). Anne-Marie Walters entre en 1934 à l’École internationale de Genève, qui accueille les enfants de l’élite financière et diplomatique internationale. Mais au déclenchement de la guerre, la famille quitte la Suisse pour l’Angleterre.
Anne-Marie Walters a fortement été impressionnée par l’action des Brigades internationales pendant la guerre d’Espagne. Sans doute une des raisons de son antifascisme manifeste. Sans doute est-ce également la raison de ses sympathies politiques qui, à l’époque, vont au communisme soviétique. A son retour en Angleterre, elle ne cache pas son désir de combattre. Elle s’engage donc dans la Women Auxiliary’s Air Force (WAAF). Les membres de cette unité exclusivement féminine, fondée le 28 juin 1939, sont des auxiliaires et des assistantes techniques notamment chargées du contrôle de l’espace aérien. Une mission tout à fait conforme aux présupposés du genre en vigueur en Angleterre. Ce qu’ignore Anne-Marie Walters au moment de son engagement dans la WAAF, c’est que cette unité servait également de vivier de recrutement pour une organisation secrète, chargée de mener une guerre subversive et clandestine en Europe et dans le monde entier contre les nazis et leurs alliés : le SOE. Le 6 juillet 1943, après trois années de service à la WAAF, elle est contactée et recrutée par ce service secret.
Durant l’été et l’automne de cette année, Anne-Marie Walters suit une formation d’agent à l’école de formation spéciale SOE à Loch Morar, en Écosse.
La première tentative de la parachuter en France en décembre 1943 a échoué en raison du mauvais temps au-dessus de la zone de largage et s’est terminée par un atterrissage en Angleterre (sur un aérodrome de diversion à cause du brouillard généralisé). Il y a un compte rendu dramatique de cet incident dans le premier chapitre de son livre (« Parachutée au clair de lune. Une anglaise dans la Résistance française. » Editions Gaussen, 2012).
Dans la nuit du 3 au 4 janvier 1944, elle est enfin été larguée avec succès dans les Landes, près de Gabarret, à quelques kilomètres du Gers, en compagnie de Claude Arnault dit « Néron », un spécialiste du sabotage. Anne-Marie Walters qui est désormais « Colette » doit rejoindre le réseau Wheelwright de l’agent du SOE George Starr, dit Hilaire, qui est basé à Castelnau sur l’Auvignon. Sa mission est de travailler comme courrier pour Starr.
