Maurice Moreau (4 décembre 1918 – 29 mars 2015) est un militaire français engagé en 1938 et qui rejoint la résistance en 1942. Rattaché à l’Armée Secrète, le maréchal des logis Moreau va devenir un rouage essentiel de la Résistance dans le Gers. Chargé du recrutement clandestin pour le compte de Maurice Parisot, chef du Bataillon de l’Armagnac, il s’illustre également lors des actions militaires menées par ce groupement de guérilla.
C’est en 1938 que Maurice Moreau s’engage dans l’armée au sein d’une unité de cavalerie mécanisée où il devient maréchal des logis. Après la drôle de guerre, au moment de l’offensive allemande, l’unité de Maurice Moreau est envoyée à la rencontre de l’ennemi à travers la Belgique. Malheureusement, en quelques jours, l’armée française subit d’importants revers et elle est bientôt acculée à la retraite. Maurice Moreau et ses hommes font partie des effectifs qui parviennent à se regrouper dans la poche de Dunkerque d’où ils sont embarqués pour l’Angleterre. Renvoyé en France pour tenter de stopper l’avancée des troupes allemandes Maurice Moreau doit bientôt cesser le combat au moment où la France capitule.
Une fois la défaite consommée, Maurice Moreau rejoint les cantonnements de l’armée d’armistice. L’un de ses camarades a choisi de suivre son officier supérieur, le Colonel Schlesser et il décide de l’accompagner. C’est donc par les hasards d’une amitié que Maurice Moreau s’installe à Auch, à la caserne Espagne, au sein du 2 ème Dragon.
Lorsqu’en 1942 les allemands réagissent au débarquement allié en Afrique du Nord en franchissant la ligne de démarcation et en occupant toute la France, Schlesser et ses hommes décident de faire de la Résistance. Maurice Moreau fait de même. C’est donc désormais pour le compte de l’ORA (l’Organisation Armée de la Résistance) qu’il a pour mission de cacher des armes, de former de jeunes recrues dans des chantiers forestiers où sont désormais dirigés certains réfractaires au STO.
En 1943, Maurice Moreau fait la connaissance de Maurice Parisot, l’homme qui va devenir le chef du Bataillon de l’Armagnac, une formation militaire clandestine. Les deux hommes vont travailler ensemble et, après le débarquement allié, tandis que le Bataillon sort de l’ombre, Maurice Moreau qui est désormais l’un des bras droits de Parisot va participer à de nombreuses actions militaires.
A près la guerre, il fera encore la campagne d’Indochine, puis d’Algérie et, malgré nombre de péripéties, il en sortira indemne.
Il finira sa carrière civile avec le titre d’ingénieur à la centrale nucléaire de Bollène.