Le petit village de Castelnau sur l’Auvignon, situé à quelques kilomètres de Condom, a joué un rôle majeur dans la Résistance. C’est là que se cachait l’agent secret du SOE britannique George R. Starr, nom de code « Hilaire ». Hébergé dès novembre 1942 par l’institutrice Jeanne Robert, membre du Réseau Victoire, il a organisé depuis cet endroit reculé l’un des plus important réseau clandestin de la France occupée.
Le village fut en partie détruit lors de la bataille de Castelnau, le 21 Juin 1944, après l’attaque lancée par un détachement allemand contre des Résistants de plusieurs nationalités. On y trouve toujours, entre autres, l’école de Jeanne Robert ainsi qu’un monument commémoratif de la bataille.
Surnommé autrefois « le Castelnau des Loups » le village domine la vallée de l’Auvignon du haut d’un éperon rocheux.
Ce sont les hasards de la guerre et de l’occupation qui regroupèrent dans ce petit village isolé des personnages clé Résistance Gersoise. Jeanne Robert et George Reginald Starr seront de ceux qui écriront une grande page de cette histoire… et de l’Histoire tout court. Roger Larribeau, maire de l’époque ainsi que d’autres habitants, comme par exemple la famille de Giuseppe Novarini, furent de ceux qui jouèrent également un rôle prépondérant.
Après la défaite de 1940 le Gers se trouve en zone libre. Les 200 habitants de Castelnau, pour l’essentiel des agriculteurs, ont repris leur vie normale.
En 1941 une nouvelle institutrice est nommée pour diriger l’école. Il s’agit de Jeanne Robert, une jeune femme de 26 ans qui a fui la région Lilloise, en zone occupée. Impliquée dans la Résistance elle est membre d’un petit réseau basé à Agen et nommé » Victoire « . En Novembre 1942, alors que l’occupant nazi a franchi la ligne de démarcation et occupe désormais toute la France, Jeanne Robert se voit confier la réception de » Hilaire » un agent secret anglais du SOE (de son vrai nom George Starr).
Installé à Castelnau, il va bénéficier de l’aide de « Victoire » et de certains habitants du village pour pouvoir développer un réseau plus important grâce au soutien de Londres. Ce réseau s’appellera Wheelwright. Il va peu à peu étendre ses ramifications dans le grand sud-ouest jusqu’en Dordogne, dans les hautes Pyrénées, dans une partie des Landes et aux abords de Toulouse.
Isolé et discret, Castelnau est un repaire idéal pour échapper à la vigilance de l’Occupant. Pendant près de 19 mois, le réseau de Castelnau va procéder à de nombreuses actions de Résistance : renseignement, sabotage et, surtout, acheminement d’armes par voie aérienne depuis l’Angleterre. Ces armes sont distribuées au fur et à mesure à divers groupes clandestins en prévision d’un soulèvement armé contre l’occupant lorsque la situation le permettra.
C’est dans ce cadre que s’opère la jonction entre Hilaire et Maurice Parisot, chef du Bataillon de l’Armagnac.
Au printemps 1944 Castelnau sur l’Auvignon est devenu l’épicentre de la Résistance à l’Ouest du Gers. On y croise des Résistants de pas moins de sept nationalités et notamment des guérilléros espagnols de la 35 ème Brigade commandés par Tomàs Guerrero Ortega, dit » Camilo « .
Quelques jours après le débarquement Allié en Normandie, les allemands localisent cette cache et lancent l’assaut contre le village au matin du 21 Juin 1944. Pendant les combats, la tour carrée du XIIIe siècle où avaient été stockées les munitions est soufflée par une explosion. A l’issue de la Bataille de Castelnau les Résistants parviennent à s’échapper mais les soldats allemands mettent le feu au village qui sera en partie détruit.
Durant les combats cinq Résistants ont été blessés, dix ont été tués, ainsi que deux civils.
Aujourd’hui considéré comme village martyr Castelnau-sur-l’Auvignon est la seule commune du Gers titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil. Un monument en forme de péristyle rappelle le sacrifice des Résistants pour la libération de la Gascogne et de l’Europe du joug nazi.
Épargnée par la bataille une tour ronde du XIVe siècle est toujours visible ainsi que, dans petite église à chapeau de gendarme, une cloche datée de 1571 et classée aux monuments historiques.
Accueil
Panneau 1
L'école
Panneau 2
Panneaux 4 et 5
Panneau 6
Marchés / hôtels / restaurants
Sites du patrimoine
Sites Historiques
Collégiale de La Romieu – 5,4 km
Village fortifié de Larresingle – 13,8 km
Chemins de Saint Jacques de Compostelle
A faire ou à voir
Spiritueux, vins, négociant