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Les réseaux secrets

L’A.S (Armée Secrète)

L’A.S (Armée Secrète)

Les réseaux secrets

L’A.S (Armée Secrète)

L'histoire Médias

L’Armée Secrète est une structure de combat formée à partir du regroupement des formations paramilitaires des trois plus importants mouvements de résistance de la zone sud : Combat, Libération-Sud et Franc-Tireur. Sa mise en place se fait dans le courant de l’année 1942.
Le commandement de l’Armée Secrète est initialement confié au Général Charles Delestraint jusqu’à son arrestation le 9 juin 1943.
Le 1er février 1944, l’Armée secrète (gaulliste) est fondue dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI), avec l’Organisation de résistance de l’Armée (ORA, giraudiste) et les Francs-tireurs et partisans français (FTPF, communistes).

L'histoire

Henri Frenay, le précurseur

Henri Frenay

Si au début de l’Occupation la lutte armée ne fait pas partie des actions prioritaires des mouvements de la Résistance, elle s’impose dès les premiers mois de l’année 1941, et pousse les divers mouvements à créer des structures paramilitaires. Au printemps 1942 une première ébauche d’armée secrète est constituée par Henri Frenay, le fondateur du mouvement « Combat« . Frenay, qui est un ancien officier, est donc un précurseur.

Le regroupement des forces

« Combat » n’est pas le seul mouvement à envisager l’action militaire. Plusieurs autres mouvements commencent également à projeter ce type d’action. De son côté, Jean Moulin qui a rencontré à Londres le général De Gaulle, chef de la France Libre,  est parachuté en France avec entre autre mission celle de regrouper les mouvements et d’en rassembler les forces militaires.

Jean Moulin

La constitution de l’Armée Secrète va alors devenir l’enjeu de multiples tensions. Henri Frenay revendique le commandement de l’Armée secrète dont les effectifs et les cadres sont en grande majorité issus de « Combat ». Mais ni Emmanuel d’Astier de la Vigerie (Libération), ni Jean-Pierre Lévy (Franc-Tireur) ne sont d’accord.

Une armée qui naît dans la tension

Frenay et Moulin sont également en désaccord. Pour le premier, la Résistance intérieure n’est pas et ne doit pas être aux ordres de la France Libre représentée par De Gaulle. Suite à l’échec des partis de la III ème République et à la défaite, il considère que la Résistance doit avoir sa place en tant que mouvement politique autonome dans la construction de la France d’après-guerre.
Moulin, au contraire, pressent l’enjeu que représente le renforcement de la position du Général de Gaulle vis à vis des gouvernements Alliés. Pour cela, il faut que la Résistance intérieure lui fasse allégeance. Or De Gaulle veut séparer le politique du militaire dans les instances de la Résistance.
Au milieu de l’année 1942, le rapprochement entre les trois grands mouvements de Résistance s’opère néanmoins, puis leur fusion au sein des MUR permet de coordonner les unités militaires dont ils disposent et de les rendre plus efficaces. Mais pour cela, il a fallu s’accorder sur un chef.

 

La carte Delestraint

Le général Delestraint « Vidal »

Pour débloquer la situation, le nom du général Charles Delestraint est proposé comme chef de l’Armée Secrète. Ce général qui s’est signalé par son opposition à la politique de collaboration de Vichy fait l’unanimité. Souls le nom de guerre de « Vidal », il prend le commandement de l’Armée Secrète le 11 novembre 1942.
En organisant les groupes paramilitaires en commandements régionaux et départementaux unifiés, le général Delestraint réussit ce que le général de Gaulle et les Alliés souhaitaient : séparer, au sein de la Résistance, les secteurs politiques et militaires, et rattacher les activités militaires à Londres. En février 1943, Delestraint est chargé par Londres de faire de sa troupe, forte de 150 000 hommes, constituée d’anciens militaires mais aussi de volontaires civils, le noyau de la future armée française.
Dans le Gers, lors de sa création, l’AS du Gers est divisée en 4 secteurs : M.1 Vic Fezensac, M.2 Fleurance, M3 Mirande, M.4 Lombez.

 

Les relations avec l’ORA

Le Général Giraud

Si l’AS du général Delestraint reconnaît l’autorité du général de Gaulle en Angleterre, l’ORA du général Frère reconnaît celle du général Giraud en Afrique du Nord. Malgré leurs divergences, Delestraint et Frère partagent des convictions patriotiques, morales et religieuses et cherchent à s’entendre sur le concours à offrir aux troupes alliées au moment du débarquement.

Le Général De Gaulle

Dans le Gers, jusqu’en septembre 1943, les deux organisations ont conclu une entente pour faire cause commune dans l’utilisation des moyens et la poursuite des objectifs.
Des groupes se constituent, discrètement, autour de chefs nommés par les responsables civils de la Résistance. Parmi ces responsables locaux, on retrouve des résistants tels que Marcel Daguzan, à Auch, Louis Villanova dit « Videau » et Gabriel Termignon dit Thierry ».

1943, l’année noire

En avril 1943, les forces paramilitaires des principaux mouvements de la zone Nord intègrent l’Armée secrète qui désormais s’étend sur tout le territoire national. Mais le 9 juin « Vidal » (Delestraint) est arrêté à Paris, à la station de métro Muette, avec ses deux adjoints. 12 jours plus tard, à Caluire près de Lyon, une réunion secrète est organisée pour lui trouver un successeur. Renseignée d’une façon qui demeure aujourd’hui un mystère, la Gestapo (police allemande) opère alors une série d’arrestations et capture notamment Jean Moulin, l’envoyé de la France Libre.

Plaque apposée sur la maison du docteur Dugoujon où eut lieu l’arrestation de Caluire

Ces arrestations précipitent le rattachement de l’Armée Secrète au comité directeur des MUR. La constitution de l’AS en zone nord, très en retard sur celle de la zone sud, prend réellement forme à l’automne 1943.
Le 1er février 1944, l’Armée Secrète est regroupée avec l’Organisation de résistance de l’Armée (ORA) et les Francs-tireurs et partisans français (FTPF communistes). L’ensemble devient alors les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) qui joueront un rôle majeur lors du débarquement allié en France.

 

 

 

 

 

 

 

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