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Les réseaux secrets

« Combat »

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Les réseaux secrets

« Combat »

L'histoire Médias

Combat est un grand mouvement de Résistance en France créé en zone non occupée ou zone sud. Il nait en décembre 1941 de la fusion entre deux autres mouvements : « Liberté » animé par François de Menthon et Pierre-Henri Teitgen d’une part et « Mouvement de libération nationale » animé par Henri Frenay et Bertie Albrecht et d’autre part.
A partir de 1943 Combat deviendra le plus important des huit grands mouvements membres du Conseil national de la Résistance (CNR).

L'histoire

Au début de l’occupation de la France par les troupes du Reich, la Résistance s’exprime d’abord par des actes isolés et sous des formes rudimentaires : graffitis clandestins, tracts, actes de rébellion ou de sabotage. Mais peu à peu des embryons de groupes, puis des petits réseaux se forment. Les moyens d’actions deviennent plus sophistiqués et la publication de journaux clandestins en est un. C’est ainsi que s’affirment différents groupes qui vont peu à peu communiquer entre eux ou, comme dans le cas de Combat, s’unir pour être plus forts.

Naissance de Combat

En novembre 1941, deux importants groupes de résistance de zone sud vont en effet fusionner. Il s’agit de Liberté (qui publie un bulletin du même nom), fondé par François de Menthon et Pierre-Henri Teitgen, et Libération nationale (qui a diffusé Les Petites Ailes, puis Vérités, tiré à 5000 exemplaires), créé par Henri Frenay et Berty Albrecht, fusionnent pour devenir le Mouvement de la Libération française. Celui-ci sera rapidement connu sous le nom de son journal clandestin, Combat, dont le premier des 59 numéros paraît en décembre 1941. C’est un des journaux clandestins les plus diffusés, grâce une approche très professionnelle du métier, calquant ses méthodes sur celles de la presse légale, de la rédaction à la diffusion, en passant par la fabrication. Grâce à l’organisation mise en place, le tirage atteint 10 000 exemplaires au cours de l’été 1943, et passe à 50 000 exemplaires avec le numéro 503 du 1er novembre 1943.

L’action

Le journal tient un rôle essentiel dans le développement du mouvement et de ses activités, ainsi que dans le recrutement. Mais Combat est d’abord un mouvement. Présent également en zone nord dès sa création, se structure autour de trois secteurs d’interventions : logistique, militaire, et renseignement et propagande. Combat est présent au sein de divers Groupes francs, de l’Armée Secrète, des Maquis. Sur le terrain, le mouvement organise également des sabotages, notamment sur le rail. Il assure également la propagande et dispose d’un service de renseignement.

Les MUR (Mouvements Unis de la Résistance)

A partir de 1942, des discussions vont avoir lieu avec Jean Moulin, l’homme qui a proposé ses services au Général de Gaulle, à Londres, pour tenter d’unir les divers mouvements de la Résistance intérieure. Cette unification aura lieu fin 42 et début 43 avec la création des MUR qui regrouperont trois grands mouvements non communistes de zone sud : « Combat » (Henri Frenay), « Franc-Tireur » (Jean-Pierre Lévy) et « Libération-Sud » (Emmanuel d’Astier de La Vigerie). Plus tard est créé le Conseil Nationale de la Résistance (CNR), au sein duquel sera établi un programme destiné à façonner, sur le plan politique, social et économique, la France d’après guerre à laquelle, les Résistants en sont convaincus, la victoire des Alliés donnera le jour. Affaiblis par une vague d’arrestations, dont celle de Jean Moulin ou du Général Delestraint, chef de l’Armée secrète, les MUR et le CNR poursuivront néanmoins leur action jusqu’à la Libération. Combat est dès le début le plus important de ces mouvements. Il a pris des contact dans le Gers, dès 1941, par l’intermédiaire de son chef Henri Frenay, via l’hôtelier auscitain Albert Daguin.

Combat dans le Gers

Henry Frenay, futur chef national de « Combat », vient à Auch courant 1941, par deux fois. Déjà « travaillé » par Jean-Guy Bernard, un de ses proches collaborateurs, Albert Daguin le reçoit dans son Hotel du centre ville, l’Hôtel de France. Albert Daguin, au cours d’une de ces visites, a réuni deux ou trois sympathisants. C’est le moment où Frenay lance son journal « Les Petites Ailes de France ». L’autre publication de Frenay « Vérités » arrive aussi dans le Gers. Fin 1941, après la fusion de « Liberté » et du mouvement fondé par Henry Frenay, Combat devient le mouvement fort du Gers. Les personnalités qu’on retrouve sous son influence sont entre autres :

Daguin Albert à Auch
Le docteur Parent
Brouste Urbain à Gimont
Le docteur Angelé« Pol » à Gimont
Baurens Alexandre à Valence
Lauze Odon à Valence
Pilet « Pline » à Condom
Saint Avit Gaston à Vic Fezensac
Mauroux Louis à Saint Jean Poutge
Sahuc Alexandre (A.S > ORA) à Haget
Vila Ernest à Auch
Bacqué Louis à Tarbes
Le docteur Raynaud à Lombez
Cantaloup Théodule à Saint Mézard
Desqué Roger à Eauze
Sempé Abel à Aignan
Parisot Maurice à Aignan

Diffusé sur une grande partie du territoire, comme à Lyon, dans le Languedoc, et même en Afrique du Nord, avec des tirages montant à près de 300 000 exemplaires, Combat devint à la Libération un grand quotidien d’information générale.

 

 

 

 

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