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Les réseaux secrets

F.F.I (Forces Françaises de l’intérieur)

F.F.I (Forces Françaises de l’intérieur)

Les réseaux secrets

F.F.I (Forces Françaises de l’intérieur)

L'histoire Médias

Les Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont le résultat de la fusion, au 1er février 1944, des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française qui se sont constitués dans la France occupée : l’Armée secrète (gaulliste, regroupant Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l’Organisation de résistance de l’armée (ORA, giraudiste), les Francs-tireurs et partisans (FTP, communistes). Ce regroupement s’effectue dans le cadre de l’unification de la Résistance intérieure.

L'histoire

De l’unité politique à l’unité militaire

L’unification des forces composant la Résistance intérieure se fait progressivement et notamment à partir de 1942. C’est d’abord l’unification de différents mouvements qui aboutit en 1943 à la création des MUR (Mouvements Unis de la Résistance). Huit principaux mouvements se regroupent alors pour former le CNR (Conseil National de la Résistance). Ces mouvements sont d’obédiences politiques très différentes (Chrétiens démocrates, communistes, droite) et ils sont également divisés quant aux leaders auxquels ils se réfèrent (De Gaulle pour les uns, le Général Giraud pour les autres). Ils parviennent néanmoins à surmonter leurs divergences. A l’approche du Débarquement Allié, l’urgence d’une unification de leurs forces militaires s’impose. Les principaux mouvements concernés sont l’Armée Secrète (AS), l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) et les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), à quoi s’ajoutent des groupes francs et des maquis locaux.

Naissance des FFI

Peu à peu, c’est le Général de Gaulle qui s’impose comme le chef de la France Combattante (au détriment du Général Giraud « poulain » du président américain Roosevelt) et, le 1er février 1944, le Comité Français de Libération Nationale agissant sur ordre du général de Gaulle regroupe sous le nom de Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) tous les mouvements de résistance qui combattent l’occupant allemand sur le sol national. L’objectif est notamment de coordonner leurs actions en vue d’un débarquement allié sur les côtes françaises qui devient imminent. Les FFI ainsi que les services secrets Alliés agissant sur le sol français sont placés en mars 1944 sous l’autorité du général Marie-Pierre Kœnig.

Les actions

À partir de juin 1944, , malgré un armement insuffisant, FFI et FTP vont apporter une contribution notable aux Anglo-Saxons après le débarquement en Normandie.
Pour retarder l’arrivée des renforts allemands, les forces armées de la résistance mettent en œuvre des plans de sabotage : Plan Vert pour les voies ferrées, Plan Violet pour les lignes téléphoniques et Plan Bleu pour les installations électriques.
Dans le même temps, les FFI sont mobilisés pour l’application du Plan Paul, qui consiste à détruire les dépôts allemands de munitions et de carburant, à harceler les renforts allemands et à préparer l’arrivée des troupes alliées.
Les FFI vont subir en différents endroits du territoire l’assaut de la Wehrmacht appuyée par la Milice française au cours de batailles meurtrières. C’est le cas dans les Alpes sur le Vercors et le plateau des Glières, dans le Massif-Central au Mont Mouchet, et en Bretagne à Saint-Marcel. Dans le Gers, le massacre du maquis de Meilhan peut être comptabilisé au nombre de ces assauts meurtriers.
Les FFI participent également au déclenchement de l’insurrection qui va déboucher sur la Libération de Paris le 25 août 1944 avec l’appui de la 2ème Division blindée du général Leclerc. Ils participent aussi activement à la libération de nombreux départements français. Ainsi, ils ont libéré la plus grande partie du sud-ouest et du centre de la France, et facilité dans le sud-est la progression de la 1ère Armée française du général de Lattre de Tassigny débarquée en Provence en août 1944.