Franc-Tireur est un mouvement de résistance fondé à Lyon en novembre 1940 sous le nom « France Liberté » puis rebaptisé « Franc-Tireur » en décembre 1941.
Le Franc-Tireur est également le nom du journal clandestin du mouvement, qui connut trente-sept numéros de décembre 1941 à août 1944, devenant l’un des principaux journaux de la Résistance, et continua de paraître jusqu’en 1957 après avoir été rebaptisé Franc-Tireur à la Libération, avec pour devise : « À l’avant-garde de la République ». De 1957 à 1959, il prendra le titre de « Paris Journal » puis celui de « Paris Jour » de 1959 à 1972.Le chef du mouvement pendant la guerre était Jean-Pierre Lévy. Sous l’égide de Jean Moulin, le mouvement fusionnera avec Libération-Sud et Combat pour donner les Mouvements unis de la Résistance (MUR).
Fondé en 1941 par un groupe d’hommes venus d’horizons divers, il est un mouvement regroupant des personnalités ayant la même sensibilité politique, une opposition à l’armistice de 1940 et, dès l’origine, au maréchal Pétain lui-même.
Les premiers membres sont Antoine Avinin, membre de Jeune République et catholique de gauche, Auguste Pinton, ancien conseiller municipal, Élie Péju et Jean-Jacques Soudeille, anciens communistes devenus radicaux.
Le groupe prend un premier essor avec l’arrivée de Jean-Pierre Lévy, réfugié alsacien qui amène une ronéo au printemps 1941 et lance l’idée de grandir dans sa force de diffusion en éditant un vrai journal. Le premier exemplaire sort en décembre 1941 tiré à 6 000 exemplaires. Le tirage augmente constamment, passant de 15 000 en avril 1942 à 30 000 en novembre, puis 100 000 en septembre 1943 et 150 000 exemplaires en août 1944.
Le ton du journal est très offensif, autant vis-à-vis des Allemands que des hommes de Vichy.
En 1942, le mouvement décide de ne plus se contenter de mots et organise des actions de sabotage, de caches des fuyards ou de renseignements.
Ils se signalent notamment par une action coordonnée importante en novembre 1942 à Lyon, Clermont-Ferrand, Roanne, Limoges, Périgueux et Vichy. En décembre 1942, ils parviennent à faire de gros dégâts dans l’usine France-Rayonne. À partir de l’été 1942, Jean-Pierre Lévy et ses contacts à Grenoble Léon Martin et Aimé Pupin commencent à organiser des planques en Isère pour dissimuler des jeunes gens qui refusent d’aller en Allemagne
Le mouvement « Franc-Tireur » mettra un certain temps pour pénétrer dans le Gers.
En novembre 1942, au moment de l’occupation de la Zone Libre, le docteur Maurice Vincent d’Eauze, rencontre à Agen son ancien camarade de lycée l’avocat Henri Caillavet. Caillavet accompagne Avini chez son ami Vincent et ils posent des jalons à Aire sur Adour.
Les personnalités :
Vincent Maurice, à Eauze
Caillavet Henri, à Agen