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Les acteurs

Tomàs Guerrero Ortega (Camilo)

Tomàs  Guerrero Ortega (Camilo)
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Tomàs Guerrero Ortega (Camilo)

L'histoire Médias Contenus liés

Tomas Guerrero Ortega (25 septembre 1913 – 1er juin 1997) est un Résistant Républicain espagnol. Lieutenant d’active de l’Armée de Terre espagnole il quitte le service en 1935. Il adhère alors au parti communiste. Pendant la guerre d’Espagne, il combat contre les franquistes et il est grièvement blessé en 1939. Amputé d’une jambe, il gagne la France. Interné au camp du Vernet comme des centaines de réfugiés espagnols, il en est « libéré » en 1943. Dès lors il se prépare à la guerre clandestine et rejoint la résistance dès octobre 1943. Sous le nom de Camilo, il va devenir le chef redouté d’un groupe de Guérilléros et combattra aux côtés du maquis de Castelnau sur l’Auvignon et du Bataillon de l’Armagnac.

L'histoire

La politique et la guerre

Tomas Guerrero Ortega est doté d’un fort caractère. A 17 ans, il adhère à la cellule du Parti communiste de son quartier de la Prospérité à Madrid.
Puis, il s’engage dans la Légion étrangère espagnole en 1931.

Il sert dans le Rif marocain, adhère à l’Union militaire antifasciste dirigée par des socialistes et autres républicains. Guerrero, lui, est pro-communiste. Raison de plus pour que l’armée le renvoie en 1934. Il reprend alors son emploi, dans l’entreprise familiale. S’étant marié à l’occasion d’une permission, son premier fils, Tomas, naît en 1935.

Camilo portrait uniforme espagnol calot
Un destin de combattant

Mais, dès 1936, c’est le coup d’état franquiste et le début de la guerre d’Espagne. Recruté par le futur général Lister qui a été formé en URSS, il devient en 1936 à Madrid le responsable d’une MAOC, « Milice antifasciste ouvrière et paysanne », puis il intègre l’Armée républicaine espagnole lors de ses premiers combats. Il est alors le plus jeune commandant de l’Armée républicaine. Sa brigade, la 227e, prend tous les chocs sur les fronts de Teruel et Huesca.
Au cours de ces années de guerre, plusieurs fois blessé, il progresse dans la hiérarchie militaire et obtient le commandement de la 327° brigade avec le grade de « mayor ».Il est grièvement blessé le 25 janvier 1939 devant Barcelone.

Républicains espagnols guerre bataille
Une guerre meurtrière

La retirada

Avec l’Armée en retraite, il est évacué vers la France. Il laisse en Espagne sa femme et son jeune fils. Transféré dans un hôpital de Narbonne il est amputé de la jambe gauche.
Il quitte l’hôpital le 25 mai 1939 et pendant quatre ans il va être successivement interné dans trois camps, Bram, Septfonds et le Vernet. Un temps, il est tenté de partir pour le Mexique, mais il entre en contact avec des représentants du Parti communiste d’Espagne et choisit de rester en France.

Le 12 novembre 1943, Guerrero est définitivement libéré du camp du Vernet par les autorités françaises en raison de son infirmité ; il peut retourner à Montauban où il est assigné à résidence chez un agriculteur sympathisant. En contact avec l’UNE dans le Tarn-et-Garonne, il s’initie à la lutte clandestine. Au début de 1944, l’UNE lui demande de rejoindre le 541° GTE de Fleurance dans le Gers. C’est là qu’il rencontre Plazuelo Expósito, alors chef de la 35 ème Brigade de Guérilleros espagnols, encore clandestine.

La Résistance

A la mort de Plazuelo-Expósito, tué dans un accrochage en Juin 1944, Tomàs Guerrero s’impose comme son remplaçant. A la tête de ses combattants, il rejoint le maquis de Castelnau sur l’Auvignon qui s’est désormais regroupé autour de l’agent anglais du SOE George Starr, dit « Hilaire ».

Les espagnols en première ligne à Castelnau

A la suite d’une attaque allemande qui survient le 21 Juin, l’ensemble des combattants de Castelnau se replient et quittent le village pour rejoindre le Bataillon de l’Armagnac. Les espagnols de « Camilo » laissent plusieurs hommes sur le terrain.
Par la suite, les combattants espagnols vont participer à diverses actions qui vont contribuer à la Libération du Sud-Ouest.

Tomàs Guerrero Ortega « Camilo » après la guerrre
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