Hauts Lieux de Mémoire du Gers

Retour Retour à la carte

Les historiens

Film « Robert et les Ombres » (France télévision)

Film « Robert et les Ombres » (France télévision)
Film « Robert et les Ombres » (France télévision)

Les historiens

Film « Robert et les Ombres » (France télévision)

À propos Médias

Le film « Robert et les Ombres » est un film français du réalisateur Jean-Marie Barrère, diffusé en 2004 sur France Télévision.
Le film, dont l’action se déroule à la fois pendant l’occupation et de nos jours, raconte plusieurs épisodes marquants de la Résistance dans le Gers, notamment à travers les figures de Jeanne Robert, de l’agent secret britannique George R. Starr ou de Maurice Parisot, chef du Bataillon de l’Armagnac.
Ce film s’attache en particulier à rappeler l’action des britanniques en France occupée à travers le SOE (Special Operations Executive). Il montre comment cette action, bien que déterminante, a été négligée pendant plusieurs décennies par l’histoire « officielle » française (de même que celle des guérilleros espagnols ou d’autres mouvements et réseaux « étrangers »).
Le récit est notamment porté par les survivants d’un groupe de Résistants des environs de  Gabarret, petite commune des Landes limitrophe du Gers où de nombreux parachutages se sont déroulés pour le compte du Réseau Wheelwright qui a œuvré à armer le Bataillon de l’Armagnac.

À propos

Vignette Film Robert et les OmbresLANCER LE FILM

« Robert »

Robert Barrère, qui a prêté son prénom au titre du film, était le grand-père de l’auteur du film. Né en 1898 et instituteur à Gabarret (dans les Landes et à la frontière du Gers), ancien combattant de la première guerre mondiale, Robert Barrère faisait partie d’un groupe de 52 Résistants du Gabardan obéissant à leur chef Gabriel Cantal. Cantal fut mis en relation fin 1942 avec le réseau piloté depuis Castelnau sur l’Auvignon par George R. Starr, dit « Hilaire ». La zone de Gabarret, comme celle voisine de Cazaubon, à 9 kilomètre de là dans le Gers, représentait une zone idéale pour les parachutages en raison de sa situation géographique, de son environnement et de son éloignement relatif des avant-postes allemands. Cinq parachutages y furent opérés et plusieurs agents y furent parachutés depuis Londres comme, notamment, Anne-Marie Walters qui allait devenir agent de liaison pour « Hilaire ».

Un film au ton décalé

Bien que d’une grande rigueur historique, ce film qui a nécessité 2 ans d’enquête adopte un ton inattendu qui casse les codes habituels du genre. Volontairement porté par l’accent local de l’auteur, le récit alterne entre tragédie, humour, révélations et gouaille Gasconne.
« Jeannot », « Bébert » et leurs camarades survivants sont escortés dans ce film par de grands témoins comme Stéphane Hessel, Jeanne Robert, ou Maurice Moreau (adjoint du Colonel Parisot), mais aussi par spécialistes de renom tels que l’historien François Kersaudy (1) ou l’écrivain Gilles Perrault (2). Plusieurs anciens agents secrets témoignent également au fil du récit.
En établissant constamment des ponts entre la micro-histoire et la grande, le film nous transporte à la fois dans le temps et l’espace (des confins du Gers jusqu’au highlands d’une Ecosse secrète où s’entrainaient les futurs agents du SOE).

Projeté régulièrement dans les établissements scolaires, « Robert et les Ombres » est l’exemple type d’un genre devenu rare : le documentaire d’auteur.

Robert et le SOE de Churchill