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Les lieux

AVÉRON-BERGELLE

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AVÉRON-BERGELLE

L'histoire Médias A proximité

Avéron-Bergelle est une commune agricole et viticole du Bas-Armagnac située en dehors des grands axes. Le village est situé entre un sous affluent de l’Adour, le Midouzon et la Douze. Le village est réputé pour être le berceau de la famille d’Adolphe Granier de Cassagnac, journaliste, député comme la plupart de ses descendants. Soutien fervent du futur empereur Napoléon III, il fut un duelliste redouté.
Avéron-Bergelle compte encore 400 habitants lorsqu’à la fin du mois de juillet 1944 le Bataillon de l’Armagnac envoie des émissaires auprès du maire, Mr Léon Lartigolle, pour lui demander d’accueillir les 500 hommes qu’il compte à ce moment.
Le Bataillon restera un mois entier dans le village cependant que ses effectifs vont rapidement augmenter, tant en raison des volontaires qui se présentent qu’au titre des ralliements. Constituant une zone fortement sécurisée que les Allemands n’oseront jamais attaquer, c’est de là que seront lancées les opérations majeures du Bataillon.

L'histoire

Avéron-Bergelle est une commune du Bas-Armagnac, proche d’Aignan. Sa situation,  au sommet d’une colline élevée qui offre des vues lointaines dans toutes les directions, est l’un des facteurs qui va déterminer le choix du site par le Bataillon de l’Armagnac.

Avéron Bergelle sur sa colline
Vue depuis la route de Loubedat

L’arrivée du Bataillon

Maurice Parisot de profil souriant
Maurce Parisot « Caillou »

Au mois de juillet 1944, alors que le débarquement allié a eu lieu depuis le 6 juin, le Bataillon de l’Armagnac est stationné à Hontanx dans les Landes. L’hypothèse d’une opération aéroportée des Alliés dans la région est toujours dans les têtes, mais celle-ci devient chaque jour plus improbable. Aussi Maurice Parisot, fidèle à sa stratégie de guérilla, décide de revenir dans l’Armagnac où des rapports de confiance sont déjà établis avec la population.
C’est probablement Abel Sempé, l’un de ses fidèles seconds, qui recommande de s’implanter dans le canton d’Aignan qui est le sien. C’est là qu’il est né et qu’il milite au sein de la SFIO depuis sa jeunesse. C’est à Aignan même qu’il a également installé son commerce d’Armagnac. La population du canton lui est acquise, dans sa large majorité.

Abel sempé sénateur
Abel Sempé, après guerre

La commune d’Avéron-Bergelle a été choisie car elle est située sur une hauteur, à l’écart des grands axes. Le maire, malgré les risques qu’il fait prendre à ses concitoyens, accueille favorablement la demande du Bataillon.
C’est ainsi que le 17 juillet au soir, la formation de Parisot va faire mouvement en une seule rotation pour couvrir les 40 Kms qui séparent Hontanx d’Avéron-Bergelle. L’ordre de mouvement, rédigé suivant les procédures d’état-major, mentionne 437 hommes à transporter à bord des camions du parc-auto, hors état-major, véhicules légers et motos. Des éléments venus d’Eauze et de Nogaro viennent renforcer le dispositif.

Une semaine plus tard, Parisot décide de ramener également la 2° compagnie à Avéron-Bergelle ; elle est stationnée à Lubbon, au nord de Gabarret depuis le 7 juin. Le 25 juillet, des camions du Bataillon, escortés par le corps-franc, vont embarquer tous les hommes, leur armement et leur matériel. Il y a les 220 hommes de la 2° compagnie, mais également 90 volontaires du bataillon néracais du capitaine Jacquy qui avaient combattu avec elle. Ils sont installés à proximité, à Loubédat.

 

Les opérations

Dans cette période les troupes allemandes sont en train d’organiser un repli vers le nord en raison de l’évolution militaire imposée par l’arrivée des Alliés sur le sol français. Néanmoins elles contrôlent toujours le territoire et la tension liée déclenchement de la libération les rend encore plus dangereuses.

Depuis Avéron-Bergelle où le Bataillon a désormais installé son PC, Maurice Parisot et ses hommes vont organiser une série d’opérations qui vont influer sur le cours des évènements et contribuer grandement à la victoire. Voir l’histoire détaillée.

 

L’évolution des effectifs

A son arrivée à Avéron-Bergelle l’effectif du Bataillon est supérieur à 500 hommes mais n’a pas beaucoup évolué depuis son stationnement à Panjas ; le recrutement local va s’accélérer au mois d’août et des ralliements vont encore augmenter son effectif.
Le 5 juillet à Maupas, une 5° compagnie avait été créée avec les effectifs venus du maquis de George Starr de Castelnau-sur-L’Auvignon qui avait été dissous après les affrontements du 21 juin.

George.R. Starr, alias Hilaire

Le 7 août à Avéron-Bergelle, une 6° compagnie est créée par dédoublement de la 2° ; une 7° compagnie est également créée avec les nouveaux incorporés.
Le 15 août, le commandant Célérier de Sannoy quitte le CFP à Casteljaloux et rejoint le Bataillon avec 150 hommes et le lieutenant Nectoux qui prend le commandement d’une 8° compagnie. Trois jours plus tard le capitaine Gave quitte un élément du CFP dans la région de Marmande avec le lieutenant Sellier et huit sous-officiers pour rejoindre le Bataillon.
Au 31 août, alors que le Bataillon se trouve à Toulouse, le 1° bureau donnera un effectif théorique de 1392 hommes.

 

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