Hauts Lieux de Mémoire du Gers

Le STO, Service du Travail Obligatoire (Février 1943)

L'histoire complète

Le STO, Service du Travail Obligatoire (Février 1943)

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le STO provoque le départ dans la clandestinité de près de 200 000 réfractaires, dont environ un quart gagne les maquis en pleine formation. Le STO accentue la rupture de l’opinion avec le régime de Vichy, et constitue un apport considérable pour la Résistance. Mais il place aussi cette dernière devant une tâche inédite, d’une ampleur considérable : résoudre le manque d’argent, de vivres, d’armes, etc., pour des milliers de maquisards qui ont soudain afflué

La Résistance vole ou détruit de nombreux registres d’état-civil, listes de recensement et fichiers du STO. Le 25 février 1944, dirigé par Léo Hamon, un commando du Comité d’action contre la déportation incendie 200 000 fiches dans les locaux parisiens du Commissariat général au STO

 

Julius Ritter (1893-1943 à Paris) était un colonel SS (Standartenführer) qui supervisait en France le Service du travail obligatoire (STO), qui envoyait des dizaines de milliers de travailleurs français en Allemagne pour y soutenir l’industrie nazie. Son chef à Berlin était Fritz Sauckel qui fut condamné à mort au procès de Nuremberg. Julius Ritter a été exécuté par des membres du mouvement Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée le 28 septembre 1943 à Paris

 

Des réfractaires vont alors trouver leur salut dans le canton de Saint-Clar où Jacques Maury et Georges Revel s’emploient à mettre sur pied un refuge. Ce sera un des premiers maquis du Gers, situé sur la petite commune de Castéron, dans une ferme inoccupée cédée par Fernand Irague, puis plus tard à la ferme « Saint-Aubin », en plein bois et difficile d’accès. Les Allemands ne découvriront jamais ce maquis. Malheureusement, celui-ci ne reçut jamais d’armes, bien que placé sous contrôle de l’Armée secrète (AS).