Au contact des anciens du 2ème Dragon

Louis Dalès est garagiste mécanicien à Nogaro. Marié, père de deux enfants, il a été mobilisé dans l’armée de l’air en 1939 et il nourrit des sentiments hostiles vis à vis de l’occupant.
A la fin de 1942 et au début de 1943 des chantiers forestiers s’installent dans son secteur et ils sont contrôlés par le service des eaux et forêts du Gers. Parmi les cadres de ces chantiers forestiers on trouve quelques anciens militaires du 2e régiment de Dragons de Auch mis en congé d’armistice. Louis Dalès se lie avec le lieutenant Puja, un des responsables de ces chantiers. Celui-ci confie à Dalès l’entretien de leurs véhicules. Les anciens du 2e Dragons d’Auch font secrètement parti de la résistance et, peu à peu, ils vont confier des responsabilités au mécanicien de Nogaro.

L’entrée dans l’action

Louis Dalès devient bientôt le responsable désigné de l’Armée Secrète (AS) dans le secteur de Nogaro et il entre dans l’action. Ainsi au mois de mars 1943 il cache dans son garage une camionnette militaire chargée d’armes l’armement récupérées en Lot-et-Garonne. Un acte risqué car, au même moment, une compagnie allemande stationne en cantonnement à Nogaro. Mais avec son camarade Paul Féoutis, il poursuit son engagement. Il prend notamment en charge trois aviateurs polonais après la chute de leur avion lors d’un parachutage le 14 août 1943 à Arx, dans les Landes. Il les cache avant qu’ils ne soient exfiltrés de France. Mais le 8 septembre 1943, alors qu’il se rend à Auch pour rencontrer un de ses contacts, il fait une chute mortelle à moto un peu après Vic-Fezensac. Malgré les soins qui lui sont apportés par les docteurs Carteret et Lestrade, il décède dans la nuit du 9 septembre 1943.