L’Abbé Laurent Talès (8 Février 1894 – 27 janvier 1959) est un prêtre natif de la région d’Eauze qui se range rapidement du côté des opposants au régime de Vichy et à l’occupant, puis aux côtés des résistants. Il se distingue notamment par l’aide qu’il apportera à la formation et aux actions du Bataillon de l’Armagnac. Son action se poursuit jusqu’à la fin des hostilités pendant lesquelles il s’engage aux côtés des hommes du Bataillon jusqu’à la reddition des dernières poches ennemies en Charente maritime.
L’Abbé Talès manifeste, dès la première guerre mondiale, une attitude patriotique. Appelé dans l’armée lors de la première guerre mondiale, il se signale par sa bravoure sur le front et revient avec les honneurs militaires. Puis survient la deuxième guerre mondiale et l’Abbé est à nouveau mobilisé. Pour lui comme pour tant d’autres, cette guerre sera courte et se soldera par un emprisonnement en Allemagne.
Libéré, l’Abbé Talès reprend son sacerdoce à Panjas. Il manifeste très tôt des penchants hostiles à l’occupant et, affiche des positions anti vichystes. A plusieurs occasions il n’hésite pas à agir pour venir en aide à ceux qui sont traqués ou menacés par les Allemands. Puis, par le biais de certaines connaissances, il rentre peu à peu dans ce qui constitue d’ores et déjà le réseau du futur Bataillon de l’Armagnac. C’est à ce titre qu’il jouera un rôle déterminant en Juin 1944 en organisant activement le soutien logistique nécessaire au regroupement de cette formation militaire. En effet, c’est lui qui rend possible le regroupement et l’installation du Bataillon à Panjas dès le 7 Juin 1944.
Une fois l’occupant chassé du sud-ouest et la quasi totalité du territoire national libéré, l’abbé Talès demeure aux côtés des hommes du Bataillon bientôt réorganisé sous la forme du 158 ème Régiment d’Infanterie. Il l’accompagne jusqu’à la fin des hostilités dans la région de l’île d’Oléron où finiront par capituler les dernières poches ennemies.