Léonce Dussarat dit « Léon des Landes » (24 juillet 1904 – 10 août 1976) à Dax est un résistant Landais originaire de Dax. Chef d’état-major de l’O.C.M. (Organisation Civile et Militaire), correspondant pour les Landes du réseau SOE « Actor », il organise la résistance dans les Landes pour l’A.S. (Armée secrète). Il joue un rôle déterminant dans les événements de juin à août 1944 qui aboutiront à la libération de Bordeaux, Dax et Mont-de-Marsan.
Le charisme de Léonce Dussarat fait rapidement de lui l’un des personnages emblématiques de la Résistance de la région.
L’O.C.M, créée fin 1940, qui travaille à regrouper tous les groupes épars de la résistance landaise fait appel à lui. A l’exception des communistes et de l’Organisation de résistance de l’armée (O.R.A.), il fédère peu à peu la Résistance dans son secteur qui va des Landes jusqu’aux marches du Gers.
Léonce Dussarat base avant tout son action sur une préparation minutieuse de l’insurrection militaire contre l’occupant. Son ambition majeure est de mettre en place sur le territoire français des structures militaires ou paramilitaires qui permettent de soutenir de l’intérieur l’offensive des Alliés contre l’armée allemande. Dans les premières années du conflit, les opérations de sabotage restent donc ponctuelles et dirigées contre des objectifs stratégiques précis. Fin 1940, les groupes O.C.M. détruisent des câbles téléphoniques de la Wehrmacht. En juin 1941, ils organisent le déraillement d’un train allemand et, en mai 1942, ils déclenchent des incendies dans deux usines de Tartas. À partir de 1943, les opérations s’intensifient, à la faveur du renforcement de l’organisation. Elles continuent de prendre pour cible des installations stratégiques, comme les installations de la Wehrmacht à Pey et Biganon en août 1943 et surtout les avions produits par l’usine Bréguet d’Aire-sur-l’Adour, qui sont sabotés en août 1943. Les réseaux de Dussarat travaillent également à la collecte et la transmission d’informations. Notamment sur l’organisation des défenses allemandes le long de la côte atlantique ou sur les mouvements de la marine allemande, qui dispose d’une importante base à Mimizan. Il faut ensuite attendre le printemps 1944 pour voir le réseau Léon des Landes se lancer dans des opérations d’envergure, touchant de très nombreux objectifs et destinées à saper les bases des forces d’occupation, dans la perspective d’une intervention alliée imminente.
Acteur essentiel de la structuration des mouvements de résistance, il s’affirmera également comme véritable chef de guerre, lors des combats pour la libération du département. Jusqu’au débarquement allié, Léonce Dussarrat refuse systématiquement de constituer des maquis. Mais dès l’arrivée des alliés, Il entreprend alors avec succès de rassembler les groupes disparates de maquisards pour créer, un peu plus tard, le 34° Régiment qui combattit les Allemands à la Pointe de Grave dans leur dernier retranchement.