Georges Daubèze (29 mai 1892 – 24 juin 1972). Avec Louis Villanova, Fernand Mauroux, Ernest Vila ou Jean Bourrec il fait partie des premiers résistants dans le département du Gers et, avec eux, constitue dès Novembre 1940 le noyau auscitain. Il sera plus tard chargé des relations avec le mouvement de Résistance militaire. Arrêté et déporté en 1944, il revient de déportation en Avril 1945.
Georges Daubèze, Vétérinaire établi à Auch au 11 rue Raspail est un ancien combattant de 1914- 1918. Il appartenait à l’Armée d’Orient de 1917 à 1918, avec le 40e R.I. Au cours de cette période, il est cité à l’Ordre du régiment.
Il fait partie des habitués du café Darolles et du premier noyau de Résistance qui voit le jour à Auch fin novembre1940 avec Mauroux, Vila, Bourrec, Villanova… Plus tard, il sera personnellement en relation avec le réseau Bertaux de Toulouse, lequel reçoit à Fonsorbes (H.G) deux agents gaullistes dans la nuit du 13 au 14 octobre 1941. Daubèze offre sa propriété du « Petit Princeau » à Saint-Jean-le-Comtal devant recevoir à son tour un parachutage, jamais arrivé. Alors qu’un nouveau terrain a été choisi (chez Sempé à Pessan) deux inspecteurs de la Surveillance du Territoire, se faisant passer pour des résistants désireux de visiter le terrain, mettent Daubèze en état d’arrestation. Il est incarcéré, avec une quinzaine de Toulousains compromis dans l’affaire, à la prison militaire Furgole à Toulouse. Il s’en sort avec une peine d’emprisonnement, suivi d’un internement à Meauzac. Il est finalement remis en liberté le 25 novembre 1942. Il revient à la Résistance qui le charge des relations avec le mouvement de résistance militaire, représenté par le Capitaine De Neuchèze de l’ex 2e Dragons d’Auch. Il lui est également attribué le Service de Réorganisation Politique (R.O.P). Son pseudo est alors « Dantec ». Le 10 mars 1944, il est arrêté à son domicile, cette fois-ci par la Gestapo de Toulouse, ainsi que d’autres Auscitains dont Jean Bourrec. Il est alors conduit à la prison Saint Michel à Toulouse d’où le 12mai 1944, il prend le chemin de la déportation. Il connaît le camp de Buchenwald et le Kommando de Harzungen. Libéré par les Américains, il est de retour à Auch le 30 avril 1945 où il lui est fait un accueil triomphal. Il apprend qu’il a été élu la veille au Conseil municipal de la ville. Il est élu par la suite premier adjoint au maire Adrien Nux et siégera au Conseil municipal jusqu’en 1959. Il est également élu conseiller général (socialiste S.F.I.O.) d’Auch-Nord, la même année.
(D’après Guy Labédan)