Hauts Lieux de Mémoire du Gers

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Les acteurs

Mauroux Fernand

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Mauroux Fernand

L'histoire Médias

Fernand Mauroux (22 novembre 1885 – 11 septembre 1981) est un des pionniers de la Résistance à Auch et dans le Gers. Il est l’un des premiers à manifester publiquement sa réprobation au gouvernement de Vichy. Vice-Président de la Chambre de Commerce d’Auch pendant l’occupation, il est l’un des fondateurs de ce que l’on a appelé « le Noyau auscitain ». Après la guerre, il sera député (MRP).

L'histoire

Fernand Mauroux nait à l’Isle Noé, dans le Gers, au sein d’une famille d ‘artisans. Après des études de droit à Montpellier, il s’installe finalement à Auch comme négociant en bois et devient conseiller municipal en 1929, puis vice-président de la Chambre de Commerce. C’est un personnage influent de la bonne société auscitaine.

D’emblée, après la défaite, Fernand Mauroux n’accepte pas l’armistice de juin 1940. A l’annonce de celui-ci, il le fait connaître au cours d’une réunion d’intimes.
Plus tard, lors d’une réunion de la Chambre de Commerce d’Auch, le 14 novembre 1940, il refuse de s’associer à l’envoi d’une adresse au Maréchal Pétain. Il connaît, en effet, ses desseins qu’il tient d’un ami politique Auguste Champetier de Ribes, ancien sous-secrétaire d’État. Sa position est vite connue et lui attire des sympathies inattendues à droite comme à gauche. De lui-même, il va à la rencontre des uns et des autres qui, à son initiative, vont recevoir début 1941 la feuille clandestine «Liberté», nom du mouvement de Résistance dont P.H. Teitgen, beau-frère de son fils (Louis Mauroux mort en déportation) est un des fondateurs. Il fait des adeptes un peu partout tant dans le milieu politique que professionnel : André Dat (Roquebrune), Marcel Lacoste (Berdoues), Lopez de Rodas (Saint Clar), Joseph Nart (Fleurance), Albert Pillet (Condom). À la suite d’un attentat contre la devanture du P.P.F. à Auch, dans la nuit du 28 au 29 août 1942, Mauroux est arrêté comme détenteur des explosifs utilisés à cette fin. Il est condamné à trois mois de prison par le Tribunal correctionnel le 11 novembre 1942. Il ne renonce pas pour autant à son activité résistante. Sa fille, Madeleine Mauroux, de son côté, s’occupe des œuvres sociales de la Résistance (C.O.S.O.R.) et assure des liaisons avec le Centre Régional de Toulouse.
Tout naturellement, Mauroux fera partie du Comité Départemental de la Libération où il représente les « Chrétiens résistants». Il intervient plus spécialement à propos des questions économiques (approvisionnement, transports). Il s’efforce, d’autre part, d’atténuer les rigueurs de la répression, se voulant partisan d’une réconciliation nationale.

(D’après Guy Labédan)