Hauts Lieux de Mémoire du Gers

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Les acteurs

Daguzan Marcel

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Daguzan Marcel

L'histoire Médias

Marcel Daguzan (28 septembre 1907- ) est un résistant auscitain qui a agi dans la clandestinité et activement participé à divers mouvements avant d’être à nouveau mobilisé dans le 2ème Régiment du Gers. Sa femme, Jeanne, également résistante, a survécu à la déportation. Marcel Daguzan est également l’un des fondateurs du Musée de la Résistance de Auch.

L'histoire

Marcel Daguzan est fait prisonnier lors de la défaite de juin 1940. Il parvient à s’évader et, très tôt, il va entrer en résistance. Il rejoint le mouvement Libération-Sud par l’entremise de son collègue de travail à l’usine à gaz à Auch, Abel Sarramiac (mort en déportation). Il va se livrer a des actions clandestines avec sa femme, Jeanne. Elle, travaille à l’imprimerie Moderne qui, en Septembre 1943, publiera clandestinement le premier exemplaire du Chant des Partisans. Leur domicile, 39 rue du Garros à Auch sert de relais aux opérateurs radio en contact avec les services de Londres et on y cache des armes.  Un groupe franc se créé auquel il va participer. On retiendra à son actif: le sabotage des appareils de sonorisation de la fête anniversaire de la Légion, le 28 août 1943, perturbant la manifestation officielle ou le raid sur un dépôt de motocyclettes appartenant aux Ponts-et-Chaussées, rue Desaix à Auch. Avec sa femme, il participe aussi à la distribution des journaux clandestins. Bientôt, la Gestapo est sur leur piste. Le 28 novembre 1943 elle est à Auch à la recherche de Marcel. Celui-ci est en train de participer à un exercice de sapeurs-pompiers dans la basse ville. Il est discrètement informé de la présence de policiers allemands ce qui lui permet de s’enfuir. C’est sa femme qui est arrêtée à sa place et emmenée (elle sera déportée). Marcel Daguzan plonge alors dans la clandestinité. De nouveaux contacts lui permettent de gagner un maquis FTP à Esparros (Hautes-Pyrénées). Les péripéties de la vie clandestine font alors passer Marcel Daguzan par plusieurs organisations. Esparros éventé, il passe sous les ordres du chef FTP « Gaston » dont les effectifs sont à cheval sur le Gers et le Lot-et-Garonne. Il a dans ses attributions la recherche d’armes. Le 6 juin 1944, on le trouve chef de groupe dans une compagnie du Corps Franc Pommiès aux environs d’Aubiet. Celle-ci dissoute, il rejoint les Corps francs de la Libération, affiliés auparavant à l’Armée Secrète. Muni d’un plan fourni par le NAP-PTT, il est l’auteur, le 28 juillet 1944 du sabotage du câble interurbain Auch- Toulouse,  tâche ardue en raison de l’exiguïté de la chambre souterraine et du passage des patrouilles allemandes. À la Libération, Marcel Daguzan fera partie de la police FFI avec le grade d’adjudant. Il est ensuite affecté au 2e régiment du Gers jusqu’à sa démobilisation en avril 1945. Le 26 mai, il retrouve enfin sa femme, Jeanne, rescapée du camp de Ravensbrück. Il reprend finalement son métier d’avant-guerre à l’ EDF. Titulaire de la croix du combattant volontaire 1939-1945, Marcel Daguzan sera une des chevilles ouvrières de la création du Musée départemental du Gers de la Résistance et de la Déportation.

Source / Guy Labédan – Fonds Labédan.